Le Lean selon SMI

La culture LEAN consiste à fournir un produit ou un service, tel que demandé par le client, dans les meilleurs délais possibles et au moindre coût. En d’autres mots, le Lean c’est répondre exactement à la demande du client, pas plus pas moins.

Chaque demande est traitée en suivant un processus bien établi.

Qu’est-ce qu’un processus ?

Un processus est une série d’étapes servant à fabriquer un produit ou à exécuter une demande de travail tel que requis par le client. Un processus comporte des étapes à valeurs ajouté et valeur non ajoutée.

Qu’entendons-nous par « VALEUR AJOUTÉE ET VALEUR NON AJOUTÉE » ?

Une VALEUR AJOUTÉE se définit comme une action, ou un geste qui apportera un « plus » au produit/service; soit ce que le client accepte de payer pour obtenir ce-dit produit/service.

Les VALEURS NON AJOUTÉES sont celles qui nuisent au processus et pour lesquels le client n’est pas prêt à payer, par exemple : la surproduction, la sur-qualité, les rebus, etc.

Il est prouvé qu’en moyenne 15 % seulement des étapes d’un processus constitue de la valeur ajoutée, imaginez le potentiel à gagner dans le 85 % des étapes à valeur non ajoutée.

Nous vous proposons un petit exemple simpliste, mais également très explicite pour une bonne compréhension.

  • Exemple: Nous sommes dans une fabrique de biscuits industriels. Le client a demandé des biscuits aux pépites de chocolats belges. Pour ce faire, il a fallu commander et faire livrer les fameuses pépites de chocolats. Tout est prévu dans l’agenda et la commande a été reçue. Cependant, au moment requis dans le cycle de production, on s’aperçoit que les pépites de chocolats sont introuvables. Le superviseur de production réunit toute son équipe, y compris l’équipe du service expédition/réception pour retrouver les sacs de chocolats. Cela va occasionner du retard dans la production et donc dans l’expédition, ce qui va certainement contrarier le client. La recherche des sacs de chocolats, mal rangés, représente clairement une des étapes à VALEUR NON-AJOUTÉE au produit, qui se trouve être les biscuits aux pépites de chocolats. Par contre, le fait d’ajouter des pépites de chocolats belges dans le biscuit sera une étape à VALEUR-AJOUTÉE au produit final.

Cet exercice peut être facilement transposé au secteur des services. Laissez-nous vous conter un cas vécu…

  • Exemple: Nous sommes au service des travaux publics. L’équipe gère les poubelles publiques situées un peu partout dans la Ville. Le citoyen paie pour avoir des poubelles propres et fonctionnelles, et non pas des poubelles pleines en tout temps. L’équipe des travaux publics décide donc d’implanter une tournée de toutes les poubelles, chaque vendredi, à l’année. Cependant, l’équipe oublie d’y intégrer les paramètres des saisons et de l’achalandage touristiques de certains quartiers. Pourtant, on se doute qu’en hiver, les poubelles publiques risquent d’être beaucoup moins remplies qu’au plus fort de l’été. Il n’y a plus de pique-nique dans les parcs et les joggeurs courageux se font rares. Les tournées du vendredi ramènent donc des sacs de poubelles à moitié vides, voire vides. De ce fait, ne serait-il pas intéressant de revoir la fréquence des tournées pendant les périodes « creuses » ? Détacher un ou deux cols bleus pendant 5 heures chaque vendredi hivernal pour ramener des sacs de poubelles à peine utilisés est-il vraiment « Lean » ? En réalité, ces cols bleus perdent beaucoup de temps de travail et auraient pu être d’une grande utilité ailleurs comme à la réfection ou au déneigement. Le citoyen paie pour des poubelles publiques entretenues correctement et non pas pour la mauvaise fréquence des tournées qui génère alors une importante perte de temps. La mauvaise fréquence des tournées devient donc de la valeur non ajoutée dans notre exemple.

On peut constater que toutes les actions partent en général de bonnes intentions. Mais ne sont pas pour autant « Lean » en tout temps.

Mais encore…

Nous avons tous conscience de rencontrer dans notre journée de nombreuses étapes à valeur non ajoutée qui viennent entraver l’atteinte de nos objectifs. Le Lean visera à réduire ou supprimer ces étapes.

Il existe 8 types d’action à valeur non ajoutée, appelés « gaspillages», qui permettent d’englober toutes les situations.

  1. La surproduction (notre exemple de tournées de poubelles trop nombreuses en hiver)
  2. L’attente (notre exemple des pépites de chocolat perdues)
  3. Le transport
  4. Les étapes inutiles
  5. Le stock
  6. Les déplacements
  7. Les corrections/retouches
  8. La sous-utilisation du personnel/ressources

Les explications de ces 8 gaspillages, assorties d’exemples, feront l’objet d’un prochain article.

Aussi, il est important de souligner que, souvent associé à l’industrie, le Lean s’applique en fait à tous les domaines professionnels (public et privé) ainsi qu’à notre vie personnelle.

Vous aimeriez bénéficier des conseils d’un expert-Lean ?  Contactez-nous…